1. |
Prologue
01:14
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2. |
Micro-ondes
06:17
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J’me chrisse la tête au micro-ondes
En espérant que les idées me fondent
Au-dessus de ma tête, tombent les secondes
Qui s’inclinent devant la fin du monde
Pis je m’endors
Tu creuses la tête où j’vagabonde
Pis tu me la bourres de peurs fécondes
Tu revires la terre au-dessus de ma tombe
Tu me laboures pour la suite du monde
Mais il est trop tard
Ça l’air que je suis de ceux qui doivent fournir tous les efforts
J’veux ben faire ce que j’peux mais depuis quand j’ai du pouvoir
Couché sur l’asphalte parmi les fleurs de chlore
T’auras beau tirer sur la laisse, avec moi ton chien est mort
L’espoir a beau me bercer dans ses bras
Il est quand même minuit moins trois
Ça sent déjà l’hécatombe
Le parfum sériel des bombes
Check-moi ben mé qu’icitte ça tombe
Arborer le sourire immonde
Que t’adore.
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3. |
Scutigères (partie I)
02:29
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Les freins chrissés dans le tapis
J’alimente mon retard
J’ai la tête prise dans l’traffic
Pis les sorties s’font rares
J’perds mon temps
Parké dans ma chambre
La fenêtre de ma chambre sécrète
Moins de lumière que mes écrans
Mes yeux sont engourdis
Pis le reste est mort depuis longtemps
J’perds mon temps
Pluggé dans ma chambre
J’fais tout ce que je veux
J’ai toujours eu tout ce que j’ai voulu
Sans jamais me bouger l’cul
J’suis paresseux à mort
Pis si j’en meurs, sachez
Que tout ce que je veux c’est d’être
Exposé dans ma chambre
Devant la vermine
Que j’envermine
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4. |
Scutigères (partie II)
01:58
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Toutes les mouches
Qui se trainent à terre
Sur le plancher de ma chambre, dans ma poussière
Veulent pu se frotter à mon air
Elles se brûlent les ailes au calorifère
Pour essayer de masquer l'odeur
Nauséeuse, qui se dégage de mon coeur
Les moustiques ont désertés ma chair
Pour se noyer directement dans ma bière
Pu rien que ça dans mes veines ça d'l'air
J'incinère leur carcasse au bong crématoire
Pour me calmer les nerfs
J'me buzz, buzz, buzz, buzz
En fumant d'la fumée funéraire
J'me buzz, buzz, buzz
À la fumée funéraire.
Les fourmis qui ont vidé mes artères
Ont voulu faire de moi leur fourmilière
Mais je shake ben qu’trop c'est l'enfer
Leurs ouvrières sont toutes montées dans ma tête
Pour me déplugger les nerfs.
Mais elle se sont toutes étranglées avec
En essayant de me les démêler
Je file mêlé
Pis mes nœuds sont serrés
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5. |
Scutigères (partie III)
03:26
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Bon, là c’est assez ça va faire
J’ai clairement juste besoin d’amour et d’un peu d’air
Mais toutes mes blondes ont toujours mieux à faire
Que de passer leur temps
À me souffler dans gueule pour pas que je m’éffoire
Paraît que là ça va faire.
Bon, là paraît que j’exagère
Paraît qu’y me reste juste à me bâtir une carrière
Mais toutes les jobs que j’ai eues m’ont mené à croire
Que le travail steady est le propre du sédentaire
Un autre mal nécessaire.
Des fois d’temps en temps
Viens qu’un gars a besoin d’argent
Des fois d’temps en temps
Faut jobber sans bon sens
Mais pour ça faut se lever
Pis arrêter de chialer
Check comme l’avenir est noir
Quand tu nourris pas tes REERs
Check comme l’avenir d’vient noir
Quand t’es pas à ton affaire
No wonder que t’es mêlé
Câlice que t’es désorganisé
Bon, ça se mêle pas de ses affaires
Ça prétend que je sais pas assurer mes arrières
Mais j’suis prêt à en frencher d’la misère
Tant que ça peut m’empêcher de vieillir devant le miroir
À me demander qui je devrais voir
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6. |
Interlude
00:28
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7. |
Scutigères (partie IV)
02:16
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J’ai toujours eu de la misère à me voir dans le reflet que me dégueule mon miroir
Pogné entre mes complexes capillaires pis mes reflux de nausées identitaires
J’m’écoeure
J’m’écoeure
Les scutigères qui ont envahi ma tête ont hâte de me voir six pieds sous terre
Depuis que j'ai tapissé mon crâne d’idées noires pis de posters de salon mortuaire
J’m’écoeure
J’m’écoeure
Mé que j’sois mort
Sûr que toutes les mouches -
Toutes les mouches m’adorent
Mé que j’sois mort
Sûr que dans mon verre
Ma bière s’évapore
Mé que j’sois mort
Ça va fourmiller de vie dans mon corps.
Mé que j’sois mort
M’a avoir toutes les raisons d’être en retard
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8. |
Dans bouette
04:35
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Tu m'chrisses une dernière claque dans l'dos
Pour mieux m'faire avaler l'morceau.
Le bonheur me rend laitte, c'est beau
Je l'sais j'ai toutes vu nos photos.
Tous les tunnels que je me creuse mènent en prison
À l’ombre de mes émotions
Ben arrimé à mon balcon
J'vois passer les avions
J'ai pas d'argent pour voyager
Mais j'en ai tout l'temps pour me saouler
J'trop lâche pour aller travailler
Fait que j'reste enfermé tout l'été
Y a tu quelque chose de plus dommageable
Que d'arrêter de bouger
Ben acculé au fond de la cale
Après que le bateau ait couler
J't'éffoiré dans l'entrée
La tête ailleurs, décapité
Le cul planté dans bouette qu'ont laissé tes souliers
(REFRAIN)
T'es le fruit de toutes mes pensées
Pis l’fruit a eu le temps de fermenter
À force d'attendre d'entendre mon téléphone sonner
J'ai voulu descendre mes grands chevaux
À coup de douze tanné de jouer les fardeaux
Mais j'ai le visou slaque quand j'suis chaud
Ça fait qu'y me reviennent au goulot.
M’a criblé de balles notre drapeau blanc
En flinguant tes amants
On smash des cœurs, on brûle les ponts
Les cercles vicieux servent pas de leçons
(REFRAIN)
J'me suis creusé un ciel dans le capuchon
Pour voir partir ton avion
Le soleil s'y éclaire aux lampions
Depuis que j'ai perdu la raison.
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9. |
Épilogue
02:51
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Garnotte Montreal, Québec
Groupe de rock francophone à saveur prog, Garnotte offre des compositions mouvantes, texturées et imagées dont les textes s’inspirent de la cruelle monotonie et de l’aliénant confort d’un quotidien routinier et morne.
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